Ce n'est pas le temps qui ne passait mais mon travail qui me forçait à une attention soutenue
et plus fatiguante. Cependant, dans l'ensemble, j'ai le sentiment que le temps passe très vite et que les mêmes situations se présentent sans 'y penser. C'est, peut-être, un certain désir de posséder la durée, qu'elle ne soit plus qu'une série d'actes habituels. Il est ardu de laisser le temps passer sans l'occulter par une pensée ou un geste. Peur du vide, le divertissement.
Quant à l'espace, je m'y déplace. Mon corps est concerné, mais il y a toujours une intention qui le guide. Je ne perçois toujours qu'un espace plein de quelque chose, que ce soit la nature, ou les immeubles, les gens, les magasins.
L'espace et le temps se rejoindraient dans un silence absolu, ce vide que, justement, je fuis de toutes mes forces.